BIENVENUE FEMINISTES TANT QU'IL LE FAUDRA ! [FTQF] EST UN GROUPE FEMINISTE RADICAL NON MIXTE DE LA REGION TOULOUSAINE CREE FIN 2005! Nous venons de mettre notre charte en ligne, n'hésitez pas à laisser vos questions et commentaires.

dimanche 21 janvier 2007


CHARTE "FEMINISTES TANT QU’IL LE FAUDRA ! "

Féministes tant qu’il faudra est un groupe militant féministe radical non mixte. Le groupe est ouvert à toute personne qui se définit comme femme.

Féministes
Nous sommes contre l’idée véhiculée dans notre société que l’égalité entre les hommes et les femmes est acquise.
Et c’est parce que nous sommes des femmes que dans cette société patriarcale, nous subissons encore et toujours de multiples oppressions et violences.

Radicales
Nous luttons pour détruire le patriarcat et non pour le réformer car nous pensons qu’il est à la racine de l’oppression des femmes.
Notre militantisme se traduit en termes d’actions et de réflexions. Nous soutenons activement les combats de femmes qui s’inscrivent dans la lutte contre le système patriarcal

Patriarcat
C’est un système matériel et idéologique qui permet au groupe/classe des hommes d’opprimer celui/celle des femmes : de l’exploiter et de se l’approprier.
Nous pouvons lutter contre le patriarcat car c’est un système d’oppression des femmes qui repose sur des structures objectives telles que : les institutions, l’Etat, la famille, le travail. Nous considérons que l’oppression des femmes ne repose ni sur des relations purement individuelles, ni sur des dispositions naturelles (LA féminité, LA masculinité). Nous nous opposons ainsi au discours essentialiste et naturaliste qui justifie la domination des hommes par le fait que les femmes seraient naturellement inférieures ou différentes. Les rapports entre les hommes et les femmes ne reposent pas sur des différences biologiques mais sur des structures matérielles qui créent les différences entre les sexes, (privé/public ; décision/exécution) et la spécialisation sexuelle du travail.
Les hommes et les femmes n’existent pas, le sexe est une construction sociale et politique produite par des rapports de pouvoir.

Notre analyse des rapports homme/femme est matérialiste car ces rapports de pouvoir reposent sur des situations matérielles (conditions de vie, dépendance, autonomie économique, organisation de l’espace, accès à la santé…). Nous pensons que le groupe/classe des femmes a intérêt à détruire ces structures patriarcales alors que le groupe/classe des hommes a des intérêts à maintenir cet état de faits.

Un des piliers de ce système est la norme hétérosexuelle. Cette norme favorise l’idée d’une complémentarité naturelle entre femmes et hommes. La contrainte à l’hétérosexualité permet de maintenir les femmes dans une situation de dépendance vis-à-vis des hommes, de les diviser et de les isoler (chacune dans son foyer…). Nous nous opposons à cette norme qui va à l’encontre du libre choix des sexualités et non-sexualité de chacune.
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Non-mixité
La non-mixité est un espace revendicatif, politique, public et plus seulement privé. Elle est choisi par les femmes : c’est donc un mode d’action et une pratique, féministes et subversives.
Nous considérons que les femmes sont les plus à même et les plus légitimes à lutter pour leur émancipation et leur autonomie : la non-mixité est donc une stratégie de lutte, un outil et non une fin en soi.
C’est également un espace qui n’est pas sous le contrôle des hommes, est donc un moyen de faciliter la parole et l’investissement de chacune dans la lutte féministe.

Transversalité des systèmes d’oppressions
Nous sommes anticapitaliste et antiraciste. Différents systèmes d’oppressions existent dans la société, le patriarcat, le capitalisme, le système racial. Ces systèmes s’entretiennent, fonctionnent ensemble, mais ils ont une existence autonome. Certaines femmes, prolétaires, racisées subissent plusieurs formes d’oppressions. C’est pourquoi notre lutte féministe tient compte de l’ensemble ses systèmes d’oppressions.


Fonctionnement
Les réunions
Elles sont ouvertes à toutes et appelées avec un ordre du jour établi d’une réunion sur l’autre.
Elles sont décisionnelles, les décisions doivent s’inscrire dans les fondements de la charte et elles sont prises au consensus et non au vote. Si un point difficile est abordé et si aucun consensus n’est trouvé au bout de deux réunions, la position majoritaire sera adoptée mais la position minoritaire pourra faire l’objet de discussions.
Fréquence des réunions : un jeudi sur deux à 19h30 à la Gavine (lieu historique du mouvement de libération des femmes).
Désigner une rapporteuse à chaque réunion qui fait le bilan et le mail aux autres.
Nous essayons de mettre en place des solutions afin de faciliter la parole de chacune en se présentant régulièrement et en ayant recours aux tours de parole, tours de table, discussions en petits groupes suivies d’une mise en commun des idées…
Enfin nous féminisons notre vocabulaire aussi bien dans nos discussions que dans nos écrits.

Les débats
Nous voulons être un lieu d’échanges de savoirs pratiques et théoriques et c’est pourquoi nous pensons qu’il est important d’alimenter notre groupe par des discussions afin de donner de la matière à notre réflexion personnelle. Les débats peuvent être internes comme ouverts .

Financement et trésorerie
Sources d’argent. : fêtes et cotisations.
La cotisation est fixée à 20 euros par an, ou moins ou plus ! qui servent à financer notre matériel et la Gavine. 2/3 des bénéfices des fêtes vont à la Gavine (afin de financer le lieu, factures, loyer...)
Certaines peuvent aussi participer en faisant des photocopies gratuitement ou autres.